Vues possibles sur le lointain

Vues possibles sur le lointain

Exposition au Centre d’art Madeleine-Lambert de Vénissieux du 9 septembre au 26 novembre 2022.

Les œuvres d’Amandine Mohamed-Delaporte, aussi diverses qu’elles soient dans leurs formes, constituent des ensembles cohérents reliés par ses sujets de recherche. En développant d’abord un travail photographique en extérieur, l’artiste explore méticuleusement des lieux choisis avec soin et met à jour leur genèse, leur devenir et la vie qui s’y déroule. Son parcours artistique est guidé par sa fascination pour l’urbanisme du XXème siècle : la modernité architecturale et la démesure des ponts, viaducs, routes et quartiers sur dalles. À partir des images qu’elle réalise sur ces lieux de vie ou de circulation – héritage cyclopéen des 30 glorieuses – elle crée des vidéos, installations et sculptures qui prolongent poétiquement et très personnellement le versant documentaire et photographique de ses recherches.
Au Centre d’art Madeleine-Lambert de Vénissieux, elle présente un ensemble d’œuvres toutes produites pour l’exposition, qui sont le fruit d’un travail de plusieurs années mené autour de la voie rapide de Nice, ville natale de l’artiste. Ainsi, Vues possibles sur le lointain trouve ses sources dans les archives de la construction, les témoignages ou les rencontres, la convocations de souvenirs d’enfance et les notes d’un employé du chantier qui consignes ses remarques et parfois ses doutes, presque métaphysiques.
On croisera entre autres dans l’exposition des sculptures qui s’inspirent et détournent malicieusement cet ouvrage d’art du BTP et un film dans lequel on suivra une athlète blessée, reprenant son entraînement en courant de nuit sur la voie rapide niçoise, étrangement vidée de toute circulation. Devant elle, la route aérienne et faiblement sinueuse s’étire comme un ruban infini d’asphalte et de béton, foulé par la semelle tendre de ses runnings ; silhouette fragile et déterminée, plongée dans la solitude et l’obscurité .
Xavier Jullien,
commissaire de l’exposition

Assistante d’exposition : Mireille Tatangello
Régisseuse : Justine Laplume

Les documents d’archives ont été emprunté aux archives municipales de Nice
Toboggan, sculpture MDF peinture noire mat, 4M x 43cm x 43 cm  réalisé avec l’aide de l’Atelier Ni, Marseille
Le Gardien, acier 150 cm x 35 cm x 50 cm, a été produit par l’entreprise Poulain&Fils, Saint-Laurent-du-Var
Le Tunnel, 5M60 x 165 cm x 165 cm / 210 cm, production Centre d’art Madeleine-Lambert, Vénissieux
Follow-me/Suivez-moi, vidéo HD 8min avec la participation de Manon Cueto
Montage : Maïté Marra
Création sonore : Kristof Everart
Chère Manon, les désordres, pièce sonore 8min, lecture et ré-écriture par Émilie Saccoccio

La recherche sur la voie rapide de Nice a été soutenu par la DRAC AURA, aide individuelle à la création 2021.

Vue de l’exposition, au premier plan Le Gardien et en arrière-plan le Tunnel, septembre 2022.

Partie archive, maquette du carrefour Magnan 1990, et long plan de coupe d’une solution de végétalisation de la voie, 1979 (faux facsimilé)

 

 

Le gardien   Le tunnel
Toboggan
Capture du film Follow me/Suivez-moi

   

 

 

 

 

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